Il y a dans leurs vols une sauvagerie et une langueur amoureuse qui se communiquent à toute la faune présente. — (Michel Tournier).
Hier, lundi 19 février 2024, nous avons pu observer un vol de grues au dessus de nos têtes, un vol important de plusieurs centaines d'oiseaux.
Les grues cendrées qui passent en cette saison, sont annonciatrices de changement de saison, de l'arrivée du printemps. En effet, les grues sont des oiseaux migrateurs qui se déplacent en été vers le nord de l'Europe. En hiver, c'est le contraire, elle préfère aller où il fait plus chaud, en Espagne et en Afrique du nord.
Les grues cendrées, ce sont les oiseaux les plus grands d’Europe avec une envergure allant jusqu’à 2 mètres 40 d’un bout de l’aile à l’autre, et 1 mètre 40 du bout des pattes au bout du bec. Une grue peut faire jusqu'à 5 km.
Les grues émettent un son caractéristique. On dit qu'elle claquettent, craquent, craquètent, glapissent, trompettent… En fait leur nom vient d'une onomatopée de leur chant. Elle crie toutes les 10 à 15 secondes pour garder le contact.
Elles volent "à l'économie" profitant des courants d’air ascendants, et ne battent des ailes que de nuits, par mauvais temps ou au dessus de la mer, atteignant des vitesses de 80 à 100 km/h. Certains groupes peuvent faire jusqu'à 2500 km par jour. Leur technique de vol en V contribue à l'économie d'énergie : l’oiseau suiveur bénéficie non seulement d’une réduction de la traînée, mais également des courants ascendants provoqués par les tourbillons que génèrent l’extrémité des ailes de l’oiseau qui le précède.
La grue était chassée, mais cela s'arrête en 1976 avec une protection sur tout le territoire.